Lectures

Looping d’Alexia Stresi : une sublime invitation au voyage

24 novembre 2017

E.N.T.H.O.U.S.I.A.S.T.E !  Voilà mon état d’esprit à l’heure où je referme Looping d’Alexia Stresi, publié chez Stock. Un livre qui m’a happée et emballée dès les premières pages et que je n’ai plus lâché ensuite… 

 

Pourquoi ce livre ?

 

C’est en me baladant un jour dans la bibliothèque de mon CE que mon oeil a été attiré par Looping d’Alexia Stresi. Il figurait en bonne place sur un présentoir et immédiatement m’est revenue en mémoire une chronique dithyrambique d’Olivia de Lamberterie il y a quelques mois.

Allez hop, je l’ai emprunté sur le champ et en ai commencé la lecture le soir même dans le train. 

C’est donc un peu par hasard que le livre s’est imposé à moi. Un heureux hasard, devrais-je dire, car il aurait été vraiment dommage de passer à côté.

 

Ca raconte quoi ?

 

L’histoire commence sur un aérodrome en Italie. Dans le ciel, un avion effectue un looping. Rien de bien étonnant en principe. Sauf qu’aux commandes se trouve Noelie, à l’automne de sa vie, que sa petite fille, la narratrice, a entrepris d’aider à surmonter un deuil. C’est au moment où elle voit sa grand-mère, cette aventurière pleine d’audace, s’élever puis voltiger dans les airs, que la narratrice décide de raconter son histoire.

Et quelle histoire que celle du destin hors du commun de la fillette de la campagne devenue pilote, diplomate, entrepreneur, et tant d’autres choses encore … Du rêve, de l’optimisme, de l’aventure, voilà en quelques mots ce qui vous attend. Aucun temps mort ni longueur. Je ne vous en dit pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de cette lecture !

 

La quatrième de couverture 

 

« Au début du XXe siècle, Noelie voit le jour dans une ferme italienne. Née d’un père inconnu, élevée par une mère analphabète, elle semble destinée à la vie des paysans pauvres de l’Italie d’alors. Soixante ans plus tard, Noelie invite à déjeuner des célébrités de Cinecittà, ses amis du gouvernement, des ministres libyens du pétrole, des poètes, des huiles du Vatican et des amis d’enfance, restés ouvriers agricoles. Entre-temps, elle aura parcouru le Sahara à dos de chameau, piloté des avions pour rendre visite à des Bédouins, amassé une fortune et fait vivre ses rêves. Qui est-elle ? D’où lui vient cette force, et son talent pour la vie ? De ce qu’elle ne dit pas ».

 

Verdict

 

J’ai a-d-o-r-é ! Je l’ai lu, ou plutôt dévoré, en deux jours et je l’ai ensuite acheté pour l’offrir.

Quel voyage enivrant !

À travers la vie de Noelie, aventurière et véritable héroïne moderne, on vogue des champs de fleurs italiens aux palais et aux dunes de Libye, des beaux quartiers de Rome à la Budapest de la guerre froide. Le récit de son parcours riche et étonnant est aussi une manière de traverser l’histoire de l’Italie du XXe siècle et d’en dresser un portrait politique et social. Le roman aborde également les rapports inter-générationnels et le thème de la transmission familiale avec beaucoup de subtilité. On y parle de racines et d’ailleurs. Les personnages sont attachants et profonds et les sentiments sont subtilement retranscrits. Bref, tout pour me plaire.

 

Pour quel public ?

 

Tout public. Particulièrement si comme moi vous êtes épris de voyages et d’aventures ou que vous aimez les histoires ayant pour protagoniste une femme de caractère, devenue une véritable héroïne de son siècle.

Pour tout dire, cette histoire aurait eu toute sa place (en version nouvelle et non en roman), dans le recueil de L’aventure, le choix d’une vie, dont je vous ai déjà parlé.

 

Et le style dans tout ça ?

 

Les chapitres sont relativement courts et rythmés. L’écriture est limpide, fluide, sans fioritures mais puissante à la fois. Ca fonctionne très bien. J’ai dévoré ce livre sans une seconde d’ennui.

 

Mes passages et citations préférés

 

« Cet homme rendait sa mère idiote ou heureuse, selon qu’on était d’humeur jalouse ou généreuse au moment du constat ».
 
« Elle connaissait la mélancolie et découvrit la nostalgie, féconde si on la chante, terrassante si elle accable ».
 
« Les dunes devinrent bleues et s’ourlèrent au-dessus d’ne fine ligne pourpre, et le temps passait ».
 
« Il suffit souvent de s’intéresser aux choses pour qu’elles deviennent intéressantes. Cette leçon simple peut remplir une vie ».
 
« L’exil n’entraîna pas seulement le chagrin. Il rendit orphelin ».
 
« Un retour restait possible, un retour en arrière ne le serait jamais. … On taisait les pensées, on s’interdit les larmes. En tout cas, on les cacha ».

 

Lu entre les 17 et 19 octobre 2017 – Dans le TGV

* * * * 

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  1. Juste un détail sur les citation c’est dommage qu’il n’y est pas le nom des pages mais sinon super

    1. Merci Lucie 🙂 C’est vraiment un bon point … Je note et j’y penserai pour les prochaines chroniques.

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