Il y a des livres dont on attend beaucoup. Et quand ils ne sont finalement pas à la hauteur, la déception n’en est que plus amère. Pour moi, c’est exactement ce qu’il s’est passé avec La bibliothèque des coeurs cabossés de Katarina Bivald, publié chez J’ai lu.
Pourquoi ce livre ?
Un livre qui parle de bibliothèque … L’histoire d’une jeune femme qui cherche à donner un sens à sa vie en partant à la découverte de l’inconnu dans un pays étranger … Une relation épistolaire intergénérationnelle fondée sur un amour commun des livres … Évidemment, ce livre avait tout pour me plaire ! Je l’ai donc acheté bien entendu.
Quatrième de couverture
« Tout commence par un échange de lettres sur la littérature et la vie entre deux femmes que tout oppose : Sara Lindqvist, jeune Suédoise de vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, et Amy Harris, vieille dame cultivée de Broken Wheel, dans l’Iowa. Lorsque Sara perd son travail de libraire, son amie l’invite à venir passer des vacances chez elle. A son arrivée, une malheureuse surprise l’attend : Amy est décédée. Seule et déboussolée, Sara choisit pourtant de poursuivre son séjour à Broken Wheel et de redonner un souffle à cette communauté attachante et un brin loufoque… grâce aux livres, bien sûr. ».
Verdict ?
Vous l’aurez compris, ce livre m’a vraiment déçue.
Je suis d’abord agacée parce que l’histoire avait un réel potentiel. Mais toute cette belle trame pour cela ? Quel gâchis ! En fait, le plus gros problème de ce livre c’est la prévisibilité. Tout est cousu de fils blancs et on connaît la fin dès le début du livre. Aucun rebondissement. On voit tout venir à des kilomètres. De grosses ficelles en lieux communs, j’avoue avoir par moment été excédée.
Ensuite, le personnage principal est d’une naïveté désolante et le reste des personnages caricaturaux à souhait. Je n’ai trouvé aucune nuance, aucune profondeur, juste des stéréotypes.
Passe t-on quand même un bon moment ? Oui, pourquoi pas, l’histoire que nous propose Katarina Bivald n’est pas désagréable non plus. Mais j’ai eu l’impression de perdre mon temps. « Tout ça pour ça », résume bien mon verdict pour ce livre.
Et le style dans tout ça ?
Pfff. Et oui, gros soupirs. Des phrases convenues, un style sans relief. On tourne les pages parce qu’il le faut bien mais rien n’accroche vraiment.
Pour quel public ?
Tout public. Certains qualifieront ce livre de feel-good book. Il est vrai que c’est bien gentil et truffé de bons sentiments. En fait, La bibliothèque des coeurs cabossés passerait éventuellement comme roman pour jeune ado. Mais pour des adultes, ça manque cruellement de profondeur.
Une citation ?
« À bien des égards, c’était la librairie de ses rêves, surtout parce que tous les livres y avaient déjà été lus. Les livres déjà lus étaient les meilleurs ».
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Lu en août 2016 à la maison