Lectures

La grâce du cyprès blanc de Léonor de Recondo : un bijou méconnu

27 juillet 2017

Attention ENORME coup de coeur !

 

Aujourd’hui, je partage avec vous un énorme coup de coeur pour le premier roman de Léonor de Recondo : La grâce du cyprès blanc. Un tout petit roman de 100 pages, publié en 2010 aux Éditions Le temps qu’il fait. Il est passé quasiment inaperçu, ce que je trouve incompréhensible au regard de sa qualité. Je vous le recommande mille fois ! Il est dans mon Top 5 !

 

Pourquoi ce livre ?

 

Je suis venue à ce livre suite à un véritable coup de coeur pour son auteur, la violoniste/écrivain Léonor de Recondo. Si vous avez lu ma chronique sur Pietra Viva, vous savez que ce magnifique roman publié aux Éditions Sabine Wespieser Éditeur m’a totalement conquise. À tel point que le livre refermé, je me suis précipitée en ligne pour voir si l’auteur avait d’autres romans à son actif. La grâce du cyprès blanc est son tout premier roman et on y retrouve déjà tout ce que j’ai adoré dans Pietra Viva : la délicatesse, la beauté de l’écriture, la poésie. C’est tellement bien fait que les mots donnent l’impression d’une musique. Foncez l’acheter !

 

Quatrième de couverture

 

« Hérope de Thrace, poète musicien, est en quête de la rime parfaite, de la beauté rayonnante, de l’amour ardent. Il en connaîtra, brièvement, les facettes contradictoires, les joies intenses, les faiblesses désespérantes, tout comme la violence inouïe et même meurtrière. Puis, ayant tout perdu, il finira par choisir « le chemin de la solitude et de l’infini dénuement » pour trouver « une quiétude nouvelle libérée de l’esclavage des sentiments ». La délicatesse de ce roman des passions éternelles, variation maîtrisée sur le mythe d’Orphée, reflète avec une troublante fraîcheur l’intacte cruauté de l’original ».

 

Où lire ce livre ?

 

N’importe où, mais rétrospectivement j’aurais aimé le livre l’été en Grèce. C’est là que se déroule l’histoire. Plus particulièrement, j’aurais aimé le lire lors de mon voyage à Santorin. J’y suis allée depuis et je vous parle ici de ce qu’il faut voir et faire à Santorin !

 

Morceaux et citations choisis :

 

Sur l’enfance

 

« Vibrations et harmonies s’entremêlaient. De leurs ondulations naissait un chant joyeux, prodigué par un homme transporté d’être à nouveau parmi les siens, sur la terre de son enfance ».
 
Sur la poésie

 

« Son esprit connaissait la course damnée de la rime parfaite. A trop la poursuivre, il s’était maintes fois perdu dans les méandres marécageux des mots ».
 
« Aetris pénétrait les secrets de la nature grâce à ses plus minuscules sujets, alors que le poète s’inspirait surtout de la beauté qui rayonnait parfois d’un paysage, d’une lumière, de l’ombre sur l’herbe, d’un bruissement d’aile. Il aimait capter un instant, garder en mémoire l’émotion qu’il avait alors ressentie (…) ».

 

Sur les lieux qu’on aime

 

«Hérope adorait la compagnie du fleuve. Observer ses humeurs, ses trésors et ses hôtes était l’une de ses occupations favorites. Il s’y sentait libre, il pouvait laisser son esprit s’échapper en toute quiétude».
 
« Je peux rester ici des heures à regarder le coude du fleuve se perdre dans le ciel. Cet endroit est pour moi le symbole de cette terre que j’aime tant, la terre de mon enfance ».

 

Sur la nuit

 

«Agriopé adorait la nuit. Le jour avec ses bruits et ses perpétuels mouvements perturbait la quiétude de son coeur. Elle préférait à l’éclat du soleil, le silence et la douceur nocturnes».

 

Sur le sentiment amoureux

 

« Ils étaient seuls, éveillés, heureux d’avoir su se reconnaitre dans la multitude bruyante du monde. Ils foulaient l’air de leur promesse amoureuse».
 
« Je porte en moi la douleur de t’avoir perdue et la joie de t’avoir aimée ».

 

Sur la déception amoureuse

 

«Maintenant, c’était à lui de porter ce masque sinistre strié de larmes dont un oeil pleurait d’amertume et l’autre de jalousie ».

 

Sur la beauté du monde

 

« Que me reste t-il à faire dans ce monde, si ce n’est jouir de la beauté rayonnante et ne plus tenter de la capturer? Savourer la lumière et sa chaleur qui pénètre maintenant doucement ma peau. La laisser parcourir le sinueux chemin de mon coeur et ressentir aux creux de mes veines jaillir des particules de soleil ».

 

* * * * *

Lu en janvier 2015 – À la maison au coin du feu

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *