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L’héritage Davenall de Robert Goddard: un mystère délicieusement british

29 avril 2020

Il y a quelques jours, j’ai fini un délicieux pavé de plus de 700 pages : L’héritage Davenall de Robert Goddard, publié chez Sonatine. Confinement oblige, je l’ai lu sur Kindle et donc directement en anglais, sous le titre Painting the darkness. Rien à voir avec le titre en français me direz-vous! En effet, et j’avoue d’ailleurs ne toujours pas avoir compris la signification du titre en VO. Mais passons …

Imposture ou retour de l’héritier disparu ? L’héritage Davenall est un livre d’intrigues et de mystères qui m’a complètement captivée et dont le style et l’atmosphère, en pleine Angleterre victorienne, m’ont beaucoup plu.

Vous avez aimé Downton Abbey ? Vous adorerez L’héritage Davenall de Robert Goddard.

 

Pourquoi ce livre ? 

 

Ce n’est pas la première fois que je lis un livre suite à une chronique convaincante sur Bookstagram. Cette fois-ci, je dois à Amélie, aka Maman Bouquine, d’avoir repéré cet ouvrage de Robert Goddard, qu’elle qualifiait de « bonbon ». Indeed quel sweet sweet « bonbon »! Épinglé pour plus tard il y a plusieurs mois, j’ai finalement lu L’héritage Davenallgrâce à elle et ne suis pas déçue de l’avoir fait.

 

Pour qui ?

 

À qui conseiller ce Robert Goddard ? À tous ceux qui ont été infiniment charmés par le charme très british d’un Downton Abbey. Aux amateurs d’élégance, d’intrigues et les mordus de casse-tête. Je le conseille aussi à ceux qui aiment se replonger dans la langue et les moeurs de l’aristocratie du 19e siècle.

 

Ça raconte quoi ? 

 

Qui est James Norton, l’homme dont l’arrivée soudaine à St John’s Wood bouleverse l’équilibre tranquille de l’aristocratie locale ? Est-il vraiment James Davenall, fils aîné et héritier de la fortune et du titre des Davenall que tous croyaient mort ? Ou n’est-il qu’un usurpateur fauteur de trouble cherchant à mettre la main sur l’héritage de feu Gervase Davenall ? Qu’en est-il de ses prétentions sur sa fiancée de l’époque à présent mariée ? Les preuves et explications apportées par Norton sèment le trouble, divisent les esprits et fragilisent alliances et promesses. Commence alors un incroyable jeu de pistes où chaque information est disséquée, examinée, remise en question. Qui croire, et que cache véritablement le positionnement individuel et collectif de chacun ? Quand le passé et les secrets que l’on croyait enfouis remontent à la surface, les masques tombent. Et la vérité n’est plus très loin …

 

La quatrième de couverture

 

1882. St John’s Wood. Lorsqu’un homme se présente aux portes de la maison de Constance Trenchard, celle-ci ne se doute pas que sa vie va être bouleversée. L’homme prétend en effet être Sir James Davenall, son ancien fiancé, disparu une semaine avant leur mariage et que tout le monde croit mort depuis dix ans. Si Constance le reconnaît, toute la famille Davenall, en particulier sa mère et son frère, Hugo, héritier du prestigieux domaine de Cleave Court, prétend qu’il s’agit d’un imposteur. C’est le début d’un incroyable puzzle, sur fond d’aristocratie victorienne et de secrets de famille, qui, après de multiples rebondissements, connaîtra une conclusion tout à fait inattendue. Considéré par Stephen King comme le meilleur écrivain du genre, Robert Goddard kidnappe littéralement son lecteur avec ce roman d’intrigues où les histoires de pouvoir, d’argent, d’amour et de famille lézardent peu à peu la façade respectable d’une société en pleine décomposition.

 

Et le style dans tout ça ? 

 

Difficile à dire, car je n’ai pas lu la version traduite. Les traductions, c’est un peu quitte ou double. Parfois elles magnifient le texte et lui donnent du relief. Mais, parfois, elles cassent un peu la magie du texte original. Ici, je serais bien incapable de me prononcer, ne l’ayant pas lu en français.

En revanche, ce que je peux vous dire, c’est qu’en anglais, j’ai adoré le style de Robert Goddard. C’était le premier roman que je lisais de lui et ce ne sera sans doute pas le dernier. J’ai aimé l’atmosphère so british et délicieusement désuète. J’ai aimé le vieux parlé anglais, le souci du détail et du décorum. Et bien sûr le traitement de l’intrigue. Une vraie réussite.

 

Verdict 

 

Je le disais en introduction, le livre fait plus de 700 pages. Pourtant, je n’ai rien vu passer, tant j’étais dedans. Je n’ai absolument souffert de la longueur et ne me suis ennuyée à aucun moment. L’ouvrage est bien structuré, l’intrigue avance à bon rythme pour un résultat franchement addictif.

L’écriture de Robert Goddard est très réussie. Précise, fine et dosant à la perfection le recours à un vocabulaire ancien. Les personnages sont soignés, convaincants, et marquants.

Mais la grande force de ce livre est bien le mystère qui tient en haleine jusqu’aux toutes dernières lignes. Je me suis posée des questions pendant 700 pages, doutant de tout et tout le monde jusqu’au bout. Une douce torture psychologique autant qu’un vrai plaisir que seul un excellent roman d’intrigues permet de réconcilier.

Seul bémol : le twist final m’a moyennement convaincue. Rien qui n’ait altéré toutefois le plaisir d’avoir lu ce livre dont je me suis délectée.

 

Dans le même style

 

Même si L’héritage Davenall lui est bien supérieur, l’ambiance de ce livre m’a fait penser à Belgravia de Julian Fellowes.

 

Lu à la maison durant le confinement d’avril 2020

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