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Les Dieux du tango de Carolina De Robertis: pourquoi je n’ai pas aimé ce livre

19 janvier 2018

Aujourd’hui, je vous parle d’un livre qui m’a hélas déplu : Les dieux du tango de Carolina De Robertis aux Éditions du Cherche Midi. Ni emportée ni convaincue, je lui ai donné sa chance jusqu’au bout mais rien à faire. Il n’était pas pour moi.

 

Pourquoi ce livre ?

 

Dans la mesure du possible, j’aime l’idée d’associer une lecture à un récit de voyage. Puisque je voulais vous parler bientôt de notre voyage à Buenos Aires, j’ai naturellement été séduite par le « pitch » des Dieux du tango qui se passe dans la capitale argentine au début du siècle dernier. Je me suis dit que ce livre me ferait voyager dans le temps et me replongerait dans l’atmosphère de Buenos Aires. Il ne m’en a pas fallu plus et je me suis lancée dans la lecture.

 

 

Ca raconte quoi ?

 

Comme l’ItalienneLooping ou Le Gang des rêves, trois livres que j’ai beaucoup aimés, tout commence par une histoire d’émigration italienne. Une jeune fille s’apprête à quitter son village pour toujours. Pour elle, ça ne sera ni New York, ni la Libye… Elle part à Buenos Aires retrouver son cousin avec qui on l’a mariée par procuration. Je passe sur les descriptions ultra clichées de la jeune demoiselle au coeur battant sur le bateau partant vers l’inconnu pour devenir une femme. En arrivant en Argentine, son mari est mort et elle doit se débrouiller pour survivre. Jusqu’à là, passe encore. Après, ça part un peu en vrille et le récit vire carrément à l’absurde. Si vous voulez le lire je n’en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher la lecture.

 

 

La quatrième de couverture

 

« Février 1913. Leda a dix-sept ans. Elle quitte son petit village italien pour rejoindre en Argentine son cousin Dante, qu’elle vient d’épouser. Dans ses maigres bagages, le précieux violon de son père. Mais à son arrivée, Dante est mort. Buenos Aires n’est pas un lieu pour une jeune femme seule, de surcroît veuve et sans ressources : elle doit rentrer en Italie. Pourtant, quelque chose la retient… Leda brûle d’envie de découvrir ce nouveau monde et la musique qui fait bouillonner les quartiers chauds de la ville, le tango, l’envoûte. Passionnée par ce violon interdit aux femmes, Leda décide de prendre son destin en main. Un soir, vêtue du costume de son mari, elle part, invisible, à travers la ville. Elle s’immerge dans le monde de la nuit, le monde du tango. Elle s’engage tout entière dans un voyage qui la mènera au bout de sa condition de femme, de son art, de la passion sous toutes ses formes, de son histoire meurtrie. Un voyage au bout d’elle-même ».

 

 

Verdict

 

D’une enthousiasmante quatrième de couverture à la réalité, il y a hélas parfois le fossé de la déception. Je ne sais pas si l’évolution du personnage est une projection de l’auteur et de ses propres fantasmes mais je n’ai pas été du tout convaincue par l’histoire que l’on me racontait. Pire, la manière dont elle m’était narrée m’a passablement agacée. Si peu de nuances et tellement de mièvrerie par endroit. Beaucoup de longueurs et de lourdeurs et finalement assez peu de Buenos Aires (à part pour dire que c’était une ville dangereuse. Ok, mais encore ?). Quant au tango, l’auteur en parle mais j’ai trouvé que l’on peine à le ressentir et à le vivre. Par ailleurs, tout au long de l’histoire, la protagoniste est hantée par le fantôme de son amie, morte dans d’étranges circonstances, sans que l’on comprenne bien l’intérêt de la récurrence de l’évocation de ce personnage.  

Bilan : j’ai failli arrêtée au moins trois fois. J’ai eu le sentiment de perdre mon temps dans une histoire qui ne m’a pas fait voyager et qui ne m’a pas convaincue. Je sais que d’autres ont adoré ce livre et ça se respecte bien entendu. Après tout, les goûts et les couleurs … Mais pour moi, Les Dieux du Tango reste une déception.


Pour quel public ?

 

Pour un public adulte.

 

Et le style dans tout ça ?

 

J’ai trouvé le style assez quelconque. 

 

 

Lu entre Paris et Tours – Novembre 2017

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